GENE (579)
“Je suis dans ma cuisine, la cuisine du restaurant, là où j’ai grandi. La cloche sonne, je vais accueillir les client·es·x.” GENE déploie une constellation de rapports qui forment ensemble une histoire d’héritages, de ce que le silence forme comme puissance de destruction des corps. Le corps de l’actrice représente son propre corps, celui de sa mère et de sa grand-mère. Ce qui relie ces femmes au-delà de la génétique, c’est la maladie. “Tout commence à l’âge de mes huit ans, lorsque « Je » porte-voix du récit, découvre un dérèglement de la thyroïde et deux maladies auto-immunes. On sait aujourd’hui que son émergence est multifactorielle. Après tout, Ma famille, franco-kabyle, issue d’immigration, victime de la colonisation, ne serait-elle pas un terreau fertile pour la naissance de traumas? Est-ce que ce corps malade n’est pas la preuve de traumatismes passés sur plusieurs générations?”